Hassan Makaremi

Psychanalyste Chercheur Artiste

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Poème: À La Côte d’Azur

publié le:

Je comprends tes pieds fatigués et,
Je donne tous les jours un grain de tristesse à ton oiseau de solitude.

Lever du soleil dans la lumière de l'horizon,
Tu attends le moment où tu te demanderas : "où vais - je ?"
A ce moment - là, le tourbillon de l'obscurité prendra une nouvelle dimension.
Et tu liras dans mon regard : " Pourquoi il faut toujours se coucher plus tard que la fatigue ?
Les autres n'ont pas trouvé,
Toi aussi.

Hassan Makaremi

1986

Poème: Les Jours de Paris

publié le:

Il est huit heures moins le quart,
Dans la ruelle, l'arrêt de la benne,
Des odeurs, je les connais :
Le lundi, celle du vin qui a tourné,
Le mardi, Celle du fromage qui a moisi,
Le mercredi, les odeurs de l'amour,
Le jeudi, celle des spaghetti,
Le vendredi, la salade fanée.

Aujourd'hui, la grève des éboueurs,
Je consulte mon agenda.

Hassan Makaremi

1984

Poème: Petite Annonce

publié le:

Je l'attends : aux long cheveux, à la blanche robe,
A la voix calme, sentant le thé du matin.
Et la chaleur de son lit est comme la couleur obscure du Golfe.
On peu apercevoir dans son cristal de solitude, une image embellie du monde.

Elle a pressenti mes envies avant que je les conçoive.
Sa propreté est comme une flamme qui brûle mes ambiguïtés.
Elle comblera ma tristesse par son sourire,
Mon ennui avec la danse de l'espoir et mon verre à moitié vide par son regard sauve.
Elle vient à moi, à l'odeur de mes moments vides,
Elle me peint avec le pinceau de la tendresse et vole sans demander la sécurité de demain.

Hassan Makaremi

1984

Poème: La Frontière

publié le:

Sur la terrasse, la mort est debout,
Elle attend.
La porte de la cour entr'ouverte soupire de fatigue.
Le toit de torchis pense tristement aux quelques brins de blé qui sucent le soleil,
Avant son coucher.

Ici et là-bas, quelques oiseaux, grenouilles et la ligne des fourmis qui marchent très vite.
Un mouchoir en guise de panier rempli de salade.
Une vieille femme qui fume Narghilé,

S'assied contre le muret de la terrasse.
Deux enfants qui jouent avec la terre coulée du toit.
L'odeur humide d'une petite sieste,
La nouvelle de quelque exécution et une femme qui est morte de fatigue :
Ce sont les simples lignes de mon pays.

Hassan Makaremi

1983