Libre de la guerre imposée du destin ;
De l’ivresse,
Du mépris,
De l’obéissance intérieure,
De la recherche inutile d’une pensée pure, comme raison de vivre,
De l’effort non imposé,
De la chaleur d’un cœur qui ne bat plus.
Qui peut prendre la place des étoiles en conjecture ?
Fais la paix !
Le fameux matin humide ne t’oublie pas.
Mots du sommeil, messagers de la vie ;
La plante, la pierre nous annoncent la naissance du poisson sur le granit.
La trace de chaussures sur le trottoir ;
L’odeur de cigarette dans l’air ;
Une allumette brûlée à côté du canal.
La brouille d’un “ pourquoi ",
L’enchaînement mort sommeil ;
La fête et les vaisselles qui restent.
Le compte bancaire, le projet d’achat de pneus, film inachevé.
Femme secoue la nappe à la fenêtre de cuisine,
Les miettes tombent sur les traces de chaussures,
Et l’oiseau fatigué d’hiver se rapproche.
La vision du temps et la voix des étoiles;
Les cils légers et les cailloux de l’infini;
La compréhension de la peau de rien.
La fenêtre intérieure bat.
Le sens et le concept s’effacent.
Le nid du cœur, seul:
Le verbe n’a pas été formé sur le pot.
Il ne sait pas qu’il sait.
Seul il perçoit le temps.
Intuition simple !
Effacée la raison ;
Les yeux lavés.
Au marché des esclaves,
Je n’en ai point trouvé.
Alors, je me suis acheté.
La répétition des cris, oh, cris, oh..
L’amour est un alibi, l ’évasion aussi.
Évasion dans l’amour quel marécage !