La grandeur du soleil finira sur la terre.
La source de vie va s'éteindre.
Sa poussière froide sera projetée sur la terre gelée.
Ce jour, le " jour " ne se produira plus.
La vie aura déjà quitté la terre.

Un lieu inconnu parmi les pierres du ciel,
Hébergera nos lointains enfants.
Sur les chansons de leurs lèvres sera dessinée :
La souffrance de l'isolement, des séparations, de l'ignorance
Du peuple de terre : adorant à chaque lever du soleil,
Ses Dieux, ses Anges,
Se cognant la tête contre les pierres.

De bouche en oreille, les réponses vagabondes et méconnues,
Les chaînes des prisonniers de la terre.
Les affranchis ont le cœur dans les questions.

Les mains vides au vol rapide
Cherchent les perles rouges de l'oubli au cœur des montagnes.

L'aube de question jaillit du cœur de l'ombre,
Pour se brûler comme un Phénix dans une autre aube.
Le "pourquoi" est la fin de la vie.
Cette aube fait fuir mes yeux devant l'éclair de la mort.

Haut discours d'envol déjà au loin.
"Etre" attend son tour.
Les mots fanés laissent leur place.
Le maître honoré s'avance et
Les rebelles s'arrêtent.
Le savant enfoui surgit.
Les tulipes rouges chantent, égarées.
Les pieds nus ont les mains vides….

Quelques mots sur un papier jeté…..
"Tous les voyageurs descendent de voiture…"

Mon amour au cœur,
Ma vie au creux de la main,
Mon ombre par terre,
Mon regard au ciel,
Je scrute le chemin du Soleil.

La lividité m'attriste.
Les mots ne soignent pas l'homme debout.
Il faut marcher, c'est l'ordre du désert.

Près de chaque mot, vient un nouveau - né,
Un signe d'infini.

Quelle joie éprouve l'ivrogne amoureux,
Qui ne sait quoi jeter, de sa tête ou de son turban. (1)