Quand la lumière jaillit,
Mon dernier reste, mon nom,
Je le jette,
Sur le feu près de la tombe de mes discours fanés.
Un mot clair de bleu pur m'a frappé,
Ce flot de lumière a fait de moi un verre,
Sans nom, sans mot,
Qui t'amène la lumière ?
Garde cet amour, soigne le.
Le printemps est là et le parfum du Jasmin.
Chante !
L'ivresse de tes lèvres, l'eau de rose de tes yeux,
Illuminent cet instant.
Chante ! Chante moi la lumière !
Fatigué de la Terre, c'est le temps du départ.
Le bleu, en haut, ouvre ses ailes,
Mon cœur bat.
C'est le temps du départ.
Le lointain est proche à mon cœur,
Colombe aux ailes harassées.
Fatigué de la Terre, c'est le temps du départ.
Quand il pleut, mon frère,
Les fenêtres blessent mon cœur.
Les vents m'attristent.
Mon âme assoiffée de désert, suit ses fissures salées.
Quand il pleut, mon bleu devient noir.
Mes yeux s'embrument, mes oreilles dorment.
Ici, ici, il pleut tout le temps,
Quand il ne pleut pas des nuages,
Il pleut dans mon cœur,
Ici, il pleut tout le temps,
Tout le temps.
Mon éclair de lune !
La nuit de tes cheveux : les liens déchirés
de vagabonds
de souffrance
de séparation
Mon cristal !
Ton horreur : la goutte de pluie, la fraîcheur de la vie
Ma gardienne du temps !
Les traits de ta mélodie : silence de la douceur des
galets des rivières souterraines du désert
Mon poisson !
Le fruit de ta présence : la joie des sursauts des biches
Je t’appelle ! Ne viens-tu pas ?